C’étaitil y a vingt-cinq ans, mais dans sa voix, les larmes qu’elle refoule parfois, sa manière de vous fixer dans les yeux pour être sûre que vous êtes bien là, affleurent la colère et la souffrance de Caroline Ducey. Écouter une victime de viol ou d’agression sexuelle, c’est accepter d’être percuté, par un langage non verbal qui dit plus encore que les mots un trauma qui ne passe pas.