L’annonce d’une nouvelle production de Lohengrin, signée Kirill Serebrennikov, à l’Opéra-Bastille, pouvait laisser perplexe. N’était-il pas pervers de confier à un militant russe des droits de l’homme et des minorités LGBT +, exilé à Berlin, un opéra sur l’attente d’un leader charismatique, dont le chœur chante au troisième acte : «Pour la terre allemande, l’épée allemande !